Ballades des Goncourt
Les imberbes chéris des gynécées,
Les damoiseaux frais émoulus des cours:
Ceux de chez Pères, ceux des lycées;
Et les vieilles gardes sur le retour
" Jeunes" toujours à cent lunes passées,
Au son du luth, des fifres, des tambours,
Chantent vos gloires combien ressassées!
Pensant surtout à votre prix, Goncourt.
De toutes parts, une mobilisée,
Des bords de Seine aux rives de l'Adour,
La gent de plumes, d'aise pavoisée,
Exceptant un hasard propice et lourd
De moult choses bonnes et argentées,
S'agite, s'abandonnant tour à tour
A l'espoir, aux navrances désolées:
C'est que voici le temps du prix Goncourt.
Tous, ils sont là, les auteurs de l'année :
Les ravaudeurs de Proust; ceux qui sont pour
Zola ; les truc-istes ; ceux dont l'idée
Est d'écrire du nègre sans détour ;
Les disciples d'Ohnet - quelle _ curée!
Autour des Dix ou Huit font des m'amours
Car nous voici tout à l'heure à l'orée
Du temps où s'impartit le prix Goncourt.
Envoi
Prince, ne sens-tu pas une nausée
Devant cette gén...ectante cour
Soudaine et dédiant ses liliacées
Que pour impétrer l'or du Prix Goncourt.
FERNAND DEMEURE.
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